Cabourg

L’histoire
Jusqu’au 19ème siècle, Cabourg n’est qu’un modeste village de pêcheurs qui compte moins de 200 habitants. C’est dans la seconde moitié du 19ème siècle que la bourgeoisie fortunée découvre l’attrait balnéaire des côtes normandes et que les stations les plus réputées voient le jour.

A Cabourg, c’est la construction du Grand Hôtel en 1861 qui donne le coup d’envoi de ce qui va devenir l’incarnation du lieu de villégiature normand au début du 20ème siècle. Plus que les plaisirs de plage, c’est le climat, avec l’air iodé et vivifiant, qui séduit les riches propriétaires des villas somptueuses. Elles s’érigent à un rythme effréné et rivalisent de grandeur et de raffinement. Cabourg est aussi à la pointe du progrès, avec notamment la construction d’un tramway qui relie la ville à Caen. Peu à peu, la vie mondaine transforme la station en lieu de distraction, avec notamment les artistes parisiens de l’opérette et de l’opéra-comique qui se produisent en plein air à Cabourg.

Marcel Proust séjournera au grand Hôtel plus de 10 ans d’affilé au début du 20ème siècle, pour soigner son asthme chronique mais aussi pour observer la haute bourgeoisie qu’il décrira dans « A l’ombre des jeunes filles en fleur », le second tome de la recherche du temps perdu. Cabourg y est décrite sous le nom de Balbec.

Après la première guerre mondiale, ce sont surtout les infrastructures qui contribuent à faire rayonner Cabourg dans les années 30, avec notamment la construction d‘un golf, de l’hippodrome et du premier court de tennis en béton, matière que Cabourg a sinon réussi à éviter jusqu’à nos jours. Cette ambiance Belle-Epoque romantique incarnée par Proust a également réussi à se perpétuer jusqu’à aujourd’hui et Cabourg reste très prisé des amoureux du monde entier.

Aujourd’hui

Cabourg a su préserver son héritage de station balnéaire luxueuse et attrayante bien d’avantage que ses cousines, et notamment Deauville. Preuve en est la promenade du bord de mer qui est l’une des plus belles par les hôtels et les villas magnifiques qui la bordent. Les constructions neuves demeurent discrètes et sont dans l’ensemble bien intégrées. De même, les rues et les places ont gardées leur aspect soigné, fleuri et verdoyant. Le centre-ville, en partie piétonnier, a lui aussi gardé le charme des magasins de la haute bourgeoisie d’antan, avec essentiellement des petites enseignes de mode et de plaisirs de la bouche.